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Du 18 au 22 juillet 2007, l ’AMALEF(1) et l’AREF(2) de Rabat-Salé-Zemmour-Zaer, en collaboration avec le CCM(3), ont organisé la 2ème rencontre AUDIOVISUEL,CINEMA et ENSEIGNEMENT pour un auditoire de plus de 200 adhérents, principalement enseignants de français, venus de différentes régions du Maroc.

Un programme très riche et très varié a été offert aux participants.

En plus de la projection de chefs d’œuvres du cinéma national et international, la prestigieuse salle du CCM a abrité la cérémonie d’ouverture marquée par :
- Le discours de M. Ahmed Fertat, président de l’AMALEF
- L’allocution de Mme Tijanya Fertat Directrice de l’AREF
- Une importante communication de M. Noureddine Saïl Directeur du CCM, intitulée « Le cinéma : quel rôle dans L’Enseignement et l’Education » ?
- L’annonce du résultat national du concours de la nouvelle, par le président du jury, le pédagogue, écrivain et poète M.Jean Pierre Koffel
- Une table ronde consacrée à « l’adaptation des œuvres littéraires au cinéma » avec la participation d’éminents professeurs, chercheurs et réalisateur (4)

En parallèle à la salle de projection, les locaux du célèbre lycée Moulay Youssef de la capitale ont abrité pas moins de 8 ateliers encadrés par une équipe de brillants enseignants et inspecteurs autour de l’image, de l’audiovisuel et du cinéma.

Les soirées ont été animées, tour à tour, par le talentueux Abdelilah Khattabi, comédien - professeur agrégé de français et par le pianiste- compositeur et chanteur M. Fettah Ngadi (5).

De l’avis des participants, cette rencontre a été une véritable réussite pour l’AMALEF qui a donné la preuve de sa capacité à relever les défis et à contribuer à la consolidation et au perfectionnement de l’enseignement de la langue et de la culture françaises au Maroc.

Restons attentifs à la publication des actes de cette 2ème rencontre, à l’annonce imminente des programmes du Bureau National de l’AMALEF, pour le restant de l’année 2007 et pour toute l’année 2008, et surtout, soyons nombreux à la soutenir et à l’encourager.

(1) Association marocaine pour l’enseignement de la langue française et des littératures d’expression française.
(2) Académie régionale d’éducation et de formation
(3) Centre cinématographique marocain
(4) Il s’agit de :
- M. Hassan Benjelloun : réalisateur
- M. Mohamed Soukri : Professeur à la faculté de droit, Casablanca
- M. Ahmed Araïb, chef de la division de la promotion du cinéma
- M. Hosni Mbarek, professeur de français, Settat
- M. Jaidi Moulay Driss, enseignant-chercheur, Rabat
(5) M. Fettah Ngadi a composé la musique d’un certain nombre de films marocains. Parmi ses travaux, il y a la musique et la chanson de présentation du célèbre feuilleton marocain « Oujâa trab ».





Réhabilitation d'Ahmed Sefrioui


il y a quelques semaines déjà, La veuve de l’écrivain Ahmed SEFRIOUI est venue à El Jadida sur invitation de l’AMALEF, section El Jadida, et de la Faculté des Lettres d’El Jadida, événement qui a eu un retentissement favorable sur la scène culturelle nationale.

Dans le cadre de son programme pédagogique et culturel « 2007 : l’année Ahmed SEFRIOUI », l’AMALEF, en collaboration avec les délégations de l’Education Nationale de Rabat et de Salé a organisé une table ronde en présence de Madame SEFRIOUI, rencontre qui a été animée par Messieurs AHMED BENHIMA (Section El Jadida) et SAID KOUCHI (Section Temara) le jeudi 31 mai 2007 autour du thème « Pour la réhabilitation d’Ahmed SEFRIOUI ».

Selon Mr BENHIMA:
Après une période de silence et d’oubli , on a entamé la réhabilitation de l’œuvre et de la mémoire d’Ahmed SEFRIOUI, initiative qui s’est traduite, entre autres, par l’insertion de l’étude de son roman « la boite à merveilles » dans un programme de l’Enseignement secondaire qualifiant.

On peut, d’autre part, considérer que tout écrivain, toute production littéraire possède des partisans et des détracteurs. Ahmed SEFRIOUI n’a pas échappé à cette règle générale et universelle. C’est ainsi qu’au lendemain de l’indépendance, des critiques à l’encontre de ce dernier ont émané, d’après M.Benhima, de deux composantes de la Société marocaine: les universitaires et les nationalistes.
- Les universitaires prônaient une littérature engagée, une écriture nouvelle, révolutionnaire, à l’image de l’esprit de la revue « Souffles ». Ils ont poussé leurs exigences jusqu’à imposer aux auteurs un type d’imagination et un mode d’écriture. Autant d’exigences qui vont transformer la littérature marocaine d’expression française en pensée « programmée et artificielle » et aboutir au reniement des précurseurs dont A.sefrioui.
- Les nationalistes eux, voulaient une littérature militante. A leurs yeux, « La boite à merveilles » est une œuvre autobiographique, ethnographique, donc désengagée et complaisante vis-à-vis de l’occupant. C’est un aspect qui a été traité par M. kouchi.

Pour se défendre contre ces accusations, Ahmed SEFRIOUI avait réfuté l’idée de l’écrit autobiographique. Il avait opté pour le silence qui ignore et tue le colonisateur. Il avait décidé de s’acquitter de son devoir patriotique en écrivant à partir de 1934 dans « l’action du peuple » sous le pseudonyme de MESKINE.

En 1973, il édite « La Maison de Servitude » où il expose et discute l’ensemble de ces problèmes. La réhabilitation naissante est la conséquence d’une nouvelle conception de l’appréciation de l’œuvre littéraire. Aujourd’hui, on note avec un certain soulagement le début de la réhabilitation de celui qui est considéré comme l’un des pionniers de la littérature marocaine d’expression française. Nous espérons que les actions à venir permettront à son épouse de conserver la demeure du maître pour y perpétuer son souvenir pour le plus grand bien de la culture nationale.

(Propos recueillis auprès de Mr BENHIMA Ahmed le 01 juin 2007)

Article du 13 juin 2007

Auteur : Tarik BOUBIYA